C’est dans les bureaux du FC Olympiacos, placeAlexandra, qu’a eu lieu aujourd’hui la présentation du nouvel entraîneur de notre équipe, M. Vitor Pereira.
En présencedu président de notre équipe, M. Vangélis Marinakis, du conseiller stratégique à l’administration, M. Christian Karembeu, de membres de l’administration de l’équipe et de l’Académie, ainsi que de légendaires vétérans de la Légende, l’entraîneur portugais a été présenté à la presse.
Leresponsable de la communication du FC Olympiacos, Costas Karapapas a coordonné la présentation et donné la parole en premier, à monsieur Karembeu, lequel a dit: «Bonsoir. Nous vous présentons un nouvel entraîneur, M. Vitor Pereira. Il a fait ses débuts dans les académies de Porto, puis il a été entraîneur adjoint de l’équipe d’André Villas-Boas, et par la suite il est devenu premier entraîneur du Porto. Bien sûr, en tant qu’entraîneur, il a une carrière très réussie. Tout au long de ses 8 années de présence dans l’équipe du Porto, il a remporté plusieurs trophées et a participé à plusieurs rencontres européennes. A partir d’aujourd’hui, il sera à nos côtés, dans notre famille, comme notre premier entraîneur, avec toute sonéquipe de collaborateurs, et souhaitant garder Antonis Nikopolidis au sein du staff d’entraînement de l’équipe ainsi que M. Rados. Nous voulons accueillir M. Pereira dans nos rangset lui souhaiter la bienvenue dans notre grande famille, qui compte plus de 5 millions de supporteurs».
Le Président de notre équipe, M. Vangélis Marinakis, a ensuite pris la parole:
«Pour nous, le changement d’entraîneur était une décision consciente qui ne s’est pas prise du jour au lendemain. Nous y avons sérieusement réfléchi et avons décidé d’effectuer ce changement maintenant. Ce qui importe pour nous, c’est que l’Olympiacos soit champion en fin de saison. De plus, une équipe comme l’Olympiacos dispose d’un budget très élevé, comparé au budget d’autres équipes du championnat grec et nous ne devons pas, du moins lorsque nous jouons à domicile, être angoissés ou déployer des efforts considérables pour arriver à un bon résultat, quand bien même celui-ci est atteint difficilement ou pas du tout. Je considère donc qu’il était nécessaire d’effectuer un changement car le deuxième tour sera plus difficile que le premier, et qu’il faut à tout prix que cette équipe remporte le championnat.
Le choix du nouvel entraîneur s’est basé sur les critères appropriés sachant qu’il est placé à la tête de l’Olympiacos à une période cruciale. Nous avons besoin d’un gagnant, d’un entraîneur qui a déjà connu des situations similaires. Lorsqu’il était entraîneur à Porto, Vitor n’avait pas d’autre choix que de gagner. Il sait ce que pression veut dire, ce que c’est que d’être dans un pays qui veut toujours être gagnant. Il l’en a déjà fait l’expérience et d’ailleurs, avec succès. Par ailleurs, le Porto comptait dans ses rangs de grands joueurs qu’il a dû gérer au mieux. C’est aussi un élément à prendre sérieusement en compte lorsqu’on sélectionne celui qui sera sur le banc de l’Olympiacos. De plus, un entraîneur doit pouvoir prendre les bonnes décisions. Je pense donc que Vitor Pereira satisfait à tous ces critères, dont il faut sérieusement tenir compte. J’espère ainsi que dans un bref intervalle l’Olympiacos sera à nouveau placé en première position et qu’il remportera le championnat à la fin de la saison».
Enfin, le nouvel entraîneur de la Légende, M. Vitor Pereira, a pris la parole:
«Bonsoir. Permettez-moi tout d’abord de m’excuser de ne pas m’exprimer dans votre langue. Malheureusement, je vais devoir parler dans ma langue, le portugais. C’est un véritable plaisir et un grand honneur pour moi de me retrouver ici, à l’Olympiacos, au sein de votre famille. Je connais la grandeur de l’équipe que je viens d’intégrer, je sais ce que l’Olympiacos représente. Je connais tout aussi bien la dynamique des supporteurs, du stade «Karaiskakis». Je sais ce que vous attendez de moi. Ce que je souhaite pour ma part, c’est de pouvoir reprendre le fil là où je l’ai laissé, c’est-à-dire de continuer à remporter des matches, des titres, des coupes, sachant que j’intègre une équipe qui souhaite être gagnante à toutes les saisons, et c’est exactement ce que je souhaite continuer de faire. Par ailleurs, je sais très bien qu’ici nous voulons tous le même résultat. Des victoires, seules les victoires sont autorisées à l’Olympiacos, et c’est la raison pour laquelle je me trouve ici car dans ma précédente équipe, on ne voulait que des victoires.
Bien sûr, ma caractéristique à moi, c’est que je ne veux pas jouer du football rien que pour gagner mais je voudrais jouer un bon football, offensif, que ce soit en attaque ou en défense, un football dynamique. Sachant que dans chaque équipe on est à chaque fois soumis à un test, je voudrais dorénavant vivre ici cette expérience. Ce que je souhaite, pour ma part, c’est remercier à ma façon tous ceux qui m’ont fait confiance, le Président, l’équipe et tout le staff en général. Moi, je remercierai en remportant des victoires, des titres, des championnats car je sais que le championnat est très important pour l’Olympiacos. Je voudrais en quelque sorte laisser mon empreinte; je voudrais former une équipe offensive, dynamique qui jouera du bon football, et ce sera ma façon à moi de remercier. Au travail maintenant. Je vous remercie».
Après les interventions des participants au panel, les journalistes ont posé leurs questions.
Pouvez-vous nous dire à quoi vous aspirer et quelles sont les expériences que vous voulez vivre en tant qu’entraîneur de l’Olympiacos?
M Pereira: «En fait, comme je l’ai dit tout à l’heure, l’équipe et moi-même nous nous «nourrissons» de titres et de championnats. Je voudrais continuer à remporter des championnats tant pour l’équipe que pour moi-même et avoir une bonne performance en Europe, à la Ligue des Champions et à l’Europa League».
Quels étaient, lors de vos entretiens avec M. Pereira, les éléments qui vous ont convaincu qu’il était l’entraîneur approprié pour l’Olympiacos et aspirez-vous à une collaboration de longue durée? Je vous pose cette question pour savoir si les rumeurs selon lesquelles vous avez conclu un contrat de 2 ans et demi sont vraies?
M. Marinakis : «Quand on réfléchit ou on procède au recrutement d’un entraîneur comme celui de Vitor Pereira, ce n’est pas pour six mois ni pour un an. Par conséquent, on commence par un contrat de 2 ans et demi. Ensuite, comme je l’ai dit dans mon introduction, qu’est-ce que l’Olympiacos? C’est une équipe légendaire, une équipe contrainte de gagner, une équipe qui doit offrir à tous le meilleur spectacle possible. Donc, pour y parvenir, nous avons besoin d’un entraîneur aguerri, mais cela ne suffit pas. Il nous faut quelqu’un qui ait déjà vécu de pareilles expériences et qui ait fait ses preuves. Je considère donc que tout ceci suffit pour amorcer une collaboration qui, nous souhaitons tous qu’elle soit longue. Je vous rappelle qu’il y a deux ans, lorsque nous avions décidé de procéder à un changement, vous étiez nombreux à écrire pendant près d’un semestre des papiers critiques à l’encontre de l’entraîneur pour passer ensuite aux louanges lorsque vous vous êtes rendu compte qu’il allait probablement partir. Pourquoi apporter Michel? Pourquoi fait-il ceci ou cela, disiez-vous. Et maintenant que Michel s’en va, vous versez à nouveau des larmes. Espérons que vous allez aussi verser des larmes quand M. Pereira partira».
Quelle est l’image de l’équipe que vous allez entraîner et que voulez-vous changer ou ajouter à cette équipe dans un avenir proche?
M. Pereira: «J’ai travaillé dans de grandes équipes et dans ces équipes, nous avions de puissants adversaires, de grands joueurs qui s’appliquaient à bien défendre et se contentaient d’attendre pour jouer en contre-attaque. Mon souhait constant et ce que je transmettais également dans les équipes que j’entraînais, tant à Porto qu’au cours de mon bref passage en Arabie Saoudite, c’était de jouer un football où nous avons la possession de balle, avec une défense très agressive mais tout aussi forts en attaque. En somme, ne pas rater trop d’occasions, posséder le ballon et marquer plusieurs buts. Vous verrez que c’est ce que j’ai réussi à faire et à transmettre aux joueurs dans les équipes précédentes. Je voudrais donc faire de l’Olympiacos une équipe offensive en attaque, forte en défense, qui possède le ballon afin de marquer plusieurs buts, à domicile comme à l’extérieur, et que cette équipe soit dotée de sa propre identité».
Etant donné que nous sommes en plein mercato d’hiver, pouvez-vous nous dire si en collaboration avec l’entraîneur, vous envisagez de recruter pendant cette saison?
M. Marinakis: «Le nouvel entraîneur n’a pas encore effectué d’entraînement avec l’équipe. De plus, aucun entraîneur ne peut tirer de conclusions à partir de ce qu’il a pu voir sur le terrain de Fostiras, hier. Par conséquent, ce que nous avons convenu et ce à quoi conviendrait toute personne sensée, c’est d’assister d’abord à trois sessions d’entraînement et à un match officiel, et de se faire ensuite une idée des besoins nécessaires. Rien ne presse. Une chose encore. L’Olympiacos doit-il recruter pour s’imposer à Platanias, pour vaincre le Leviadakos ou le Panionios dont les joueurs sont payés à 750 ou 1000 euros par mois? Doit-il effectuer des transferts pour remporter le match contre le PAOK lequel on a pu voir comment il a remporté les quatre derniers matches et comment il s’est retrouvé à la place qu’il occupe aujourd’hui? Est-ce que vous y avez tous pensé à cela? Une équipe qui dispose d’un budget de 50.000.000, lorsque les autres n’en ont que 2.000.000 ou 1.500.000, a-t-elle besoin de transferts? C’est une question adressée à tous. Enfin, soit, pour achever ma réponse à votre question. Ce que M. Pereira m’a dit, c’est qu’il souhaite assister à trois sessions d’entraînement et à un match officiel pour tirer ses propres conclusions. Quant à nous, nous sommes là, prêts à soutenir son plan et réaliser ce qu’il souhaite véritablement. Nous verrons tout cela dans les jours qui viennent».
Un samedi soir qui remonte à mai 2013, vous avez vécu une terrible aventure. Je parle du match Porto-Benfica où vous avez remporté le championnat dans le temps additionnel. Il s’agit de la soirée la plus intense dans votre carrière d’entraîneur? Vous croyez que vous pouvez vivre d’autres moments pareils en tant qu’entraîneur de l’Olympiacos?
M. Pereira: «D’abord, permettez-moi de vous dire quelque chose par rapport à moi: je suis une personne qui vit pour le football. Pour moi, le football c’est comme l’air dont tout le monde a besoin pour respirer. Personnellement, je ne peux pas vivre sans le football. Je le vis passionnément et du coup, je veux laisser ma trace dans le club. Je veux qu’à un moment donné tout le monde puisse dire que M. Pereira est passé par l’équipe et a fait un travail important, y a laissé sa marque. C’est ce à quoi j’aspire. Vous voyez, je suis une personne qui vit les choses à fond, passionnément et quand nous sommes comme ça, nous voulons remporter de grands succès.
Maintenant, en ce qui concerne le match en question, nous avons marqué un but à la 92’ et nous avons remporté le championnat jouant sous une grande pression, vu qu’aucune des deux équipes n’avait subi une défaite jusqu’à ce jour-là. Benfica s’inclinait pour la première fois dans la saison, et le faisait face à nous à la 92’, lors de l’avant-dernier match de la saison. Personne ne nous croyait capables de gagner. Moi je suis comme ça, je parviens à transmettre aux joueurs le sérieux et la concentration nécessaires du premier au dernier match du championnat pour atteindre notre objectif. Ce n’est pas facile du tout, mais je sais parfaitement où je suis venu. Rien que de vous voir si nombreux dans cette salle, trop petite pour accueillir tous les journalistes, je me rends compte qu’ici, seuls deux résultats sont possibles: la victoire et encore une fois la victoire! Je sais que je ne peux même pas me permettre le match nul. D’ailleurs, tout au long de ma présence sur le banc du Porto, je n’ai subi qu’une défaite et cela relève de ma mentalité, à savoir rester concentrés jusqu’à la fin du match, jusqu’à la fin de la saison pour atteindre nos objectifs. C’est cette mentalité dont je veux doter l’Olympiacos».
Il y a quelques années, vous aviez déclaré que vous aspiriez à faire de l’Olympiacos une équipe similaire à Porto. Ayant à vos côtés la personne qui est à l’origine de deux derniers championnats remportés par Porto, jusqu’à quel point pensez-vous être prêt à atteindre vos objectifs tant sur le plan sportif que mental?
M. Marinakis: «Aujourd’hui, cette journée est consacrée à l’entraîneur. Mon rôle est de faire une petite introduction sur l’entraîneur. Je vous invite donc à lui poser vos questions car il a plein de choses à partager avec vous. D’ailleurs, vous aurez l’occasion de me poser vos questions lors de la conférence de presse que je tiendrai très bientôt. Je crois que nous avons réalisé la plupart des choses convenues il y a 4,5 ans. Nous avions dit que nous aspirions à un Olympiacos autosuffisant, un Olympiacos qui continue à remporter des championnats et qui arrive loin dans les compétitions européennes. Je crois donc que pendant ces 4,5 années, nous avons réalisé une grand part de nos objectifs. A partir d’aujourd’hui, nous comptons sur M. Pereira qui a récolté de grands succès avec l’équipe du Porto dans le passé. Le Porto est une équipe qui domine, qui gagne, qui forme des footballeurs, qui dispose de très bons recruteurs et cela est très important. Or, il ne suffit pas d’avoir de bons recruteurs, car les joueurs, aussi talentueux soient-ils, doivent pouvoir être à la hauteur des circonstances lorsqu’ ils jouent sous les couleurs d’équipes aussi grandes que le Porto ou l’Olympiacos. Par conséquent, nous avons besoin de personnes telles que M. Pereira qui pourront former ces joueurs et faire en sorte que ces derniers puissent déplier leur talent sous la pression. Je crois que c’est la personne adéquate à ce poste capable de réaliser notre rêve».
Vous prenez les rênes de l’équipe en pleine saison, à un moment où l’Olympiacos a besoin de victoires pour atteindre son objectif principal, à savoir remporter le championnat. Croyez-vous que le temps est l’obstacle le plus difficile à surmonter afin de doter l’équipe de la philosophie et de l’esprit dont vous avez parlé? Combien de temps avez-vous besoin pour y parvenir?
M. Pereira: «En fait, ce n’est pas le moment le plus propice pour l’arrivée d’un entraîneur. Tout entraîneur préfère arriver lors de la planification d’avant-saison, pour pouvoir entraîner l’équipe, sélectionner des joueurs, jeter les bases du projet envisagé et commencer la saison depuis le début. Néanmoins, grâce à notre expérience, tout le staff qui m’accompagne et moi personnellement, croyons que tôt ou tard, nous parviendrons à doter l’équipe de cette personnalité, de cette qualité à force de travailler dur. Je ne peux pas vous dire si cela sera le cas dans deux semaines ou dans un mois. D’ailleurs, je ne dispose pas d’une baguette magique pour transmettre à l’équipe toute ma philosophie dès le premier match. Bien entendu, je n’oublie pas que je me trouve dans un club qui n’a pas un temps infini pour se préparer à force de défaites. Je sais très bien que nous devons gagner tous les matchs».
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